Description
Un Oranais rassemble ici quelque vingt années de méditations variées sur l’œuvre d’un Algérois auquel il ne ressemble pas, mais dont cependant il se sent proche. Ces « variations » sont à la fois celles de Camus, que la critique officielle ignore ou note mal, et celles de son interprète qui, selon l’angle d’« attaque » (au sens musical), consonne ou dissone. Un peu de philosophie (à contre-Sartre), un peu de littérature (des parallèles : Grenier, Gide, Bonnefoy), un peu de psychanalyse (le Nom du Père), un peu de stylistique (le lyrisme, la nouvelle), un peu de religion (Jan, le père Paneloux), un peu de politique (le léninisme, l’Europe, la Méditerranée, l’Algérie), un peu de… 642 000 références à Camus, ce 1er mars 2005, dans le cerveau de « Monsieur Google ». Qu’y ajouté-je ? Une déglutition ?
Jean Sarocchi, universitaire, a enseigné à Strasbourg, Tunis et Toulouse. Il a consacré plusieurs ouvrages et de nombreux articles à Albert Camus. Il a publié en outre des textes sur Racine, Hugo, Stendhal, Huysmans, Benda, Valéry, Proust, Bernanos, Bousquet, Guilloux, Sartre, Maritain, Massignon. Il est aussi l'auteur d'un essai sur la colère. Mais il s'intéresse désormais aux bêtes plus qu'aux hommes, et aux bêtises que l'homme contemporain émet sur la bête.