Description
L’importance de la critique d’art de Théophile Gautier comme reflet complète et fidèle de l’époque riche et mouvementée qui était la sienne ne peut être sous-estimée. C’est pourtant précisément ce que fait le monde érudit depuis un siècle. Ce texte remet Gautier au centre du débat artistique des débuts de la monarchie de Louis-Philippe jusqu’à la fin du Second Empire et accorde à ses commentaires sur l’art l’importance que leur accordaient ses confrères critiques au milieu du XIXe siècle. En outre, il libère ce feuilletoniste et critique d’art extraordinaire des contraintes philosophiques qu’on lui a imposées, ainsi que du joug d’une perception trop étroite de l’art pour l’art, d’une esthétique purement idéale et classique et même d’une politique conservatrice. Militant de la liberté dans toutes ses guises, mais avant tout, militant infatigable de la liberté de l’art, Théophile Gautier soutint toute tentative de nouveauté artistique tout aussi bien réaliste que romantique.
Lynette Stocks, titulaire d'un doctorat de philosophie (français), enseigne actuellement le français et a enseigné l'histoire de l'art à l'université d'Adélaïde. Ce livre est l'aboutissement des recherches qu'elle a menées sur Gustave Courbet et son monde, et sur l'évolution de l'esthétique de Théophile Gautier.