Description
Que d’ouvrages parus depuis la mort de Poincaré en 1934, et ce n’est que justice pour cet homme qui a reçu l’hommage du Parlement, une proposition de loi du 17 novembre 1918 en son article unique déclarait que « M. Raymond Poincaré, président de la République française pendant la guerre, a bien mérité de la Patrie ». Celle-ci fut votée le 10 février 1920.
Très vite, il est entré dans l’Histoire, enseignée des classes de lycée à l’université. Un tel personnage devenait, par la force des choses et des événements, la proie des historiens.
Alors pourquoi un livre de plus ? La raison en est simple et le lecteur doit en être averti. Il s’est créé depuis des années une sorte de « légende dorée » entourant ce personnage, aussi l’auteur a-t-il voulu éclairer différemment deux aspects de l’homme et de sa politique : le début de sa carrière dont il parlait très peu, et pour cause… ; son attitude, en tant que ministre en exercice pendant l’affaire Dreyfus, qui semble avoir été observée avec beaucoup d’indulgence jusqu’ici.
Cependant, ce ne serait pas suffisant. Paul Marcus a cherché et trouvé des documents qui, à sa connaissance, n’ont pas été utilisés jusqu’à aujourd’hui. Il les estime de la plus haute importance. Le lecteur jugera en toute liberté. Ces documents brisent un mythe, mais le rôle de l’historien n’est-il pas de chercher à rétablir la vérité ?
Si ce mythe est brisé, le lecteur doit être convaincu qu’en aucun cas l’auteur n’a voulu amoindrir la stature de Poincaré. Tout le monde est bien d’accord que Clemenceau et Poincaré, entre autres, ont bien mérité de la Patrie.
Un événement peut faire l’Homme. Ce fut pour de Gaulle, le 18 juin 1940.
Raymond Poincaré prit un autre chemin. Il décida très tôt d’être l’architecte de sa propre carrière.
Paul Marcus est docteur en Histoire, ancien maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié « Bourgès-Maunoury, républicain indivisible », préface de Jacques Chaban-Delmas (éd. Atlantica, 1997) ; « La République trahie ou l'affaire des fuites », préface de Henri Caillaux (éd. Atlantica, 1999) ; un essai politique, « L'Algérie coloniale, la raison ou l'État » (éd. Atlantica, 2001, désigné livre du mois au Sénat, janvier 2002) et « Victor Hugo, la voix des libertés », préface de Jean Denis Bredin de l'Académie française (éd. Séguier, 2002, désigné livre du mois au Sénat, octobre 2002).
Il a participé également à des ouvrages collectifs parmi lesquels « Les grandes figures du radicalisme » (éditions Privat) et « Deux siècles de débats républicains » (éd. L'Harmattan).