Description
Qu’advient-il d’un film en nous lorsque les lumières se rallument ? Que se passe-t-il lorsque le générique de fin se déroule à l’écran et que nous sommes replongés dans le réel prosaïque ? Chacun peut l’éprouver, la vision se prolonge dans le souvenir ainsi que dans la conversation au sujet du film, laquelle peut trouver sa plus haute expression dans le travail critique ou universitaire. Telles sont les deux spécificités qui entourent la pratique du septième art. C’est à leur exploration que s’emploie l’auteur. Ce qui le conduit à considérer le cinéma comme une expérience globale au-delà de l’acte même de voir des films et de porter sur eux un certain regard. De ces analyses se dégagent progressivement les traits d’une cinéphilie grand angle. Ouverte donc, sans chapelle, sans dogme, sans nostalgie. Cette nouvelle cinéphilie intègre l’ancienne sans pour autant l’éliminer. Elle refuse la croyance en la mort du cinéma et conteste la suprématie des figures tutélaires sanctifiées par la tradition. Elle est iconoclaste et démocratique. Affirmation d’une prise de position radicale, l’expression en forme d’oxymore traduit tout en même temps une tendance actuelle que l’auteur s’attache à décrire.
Arnaud Guigue est agrégé de philosophie. Il enseigne l'esthétique du cinéma à l'université de Paris-3. Il a publié plusieurs ouvrages dont François Truffaut, la culture et la vie (L'Harmattan, 2002) et a codirigé le Dictionnaire Truffaut (La Martinière, 2004).