Description
L’histoire d’une rencontre imaginée entre Mozart et Joseph-François Garnier, hautbois solo de l’opéra de Paris, au printemps 1778.
Mozart y séjourne à l’issue d’une tournée européenne en quête d’une place de kapellmeister. Il est bredouille, malgré son talent, auquel personne ne porte vraiment d’attention dans la routine musicale de la capitale. Seul Garnier, de sa place à l’orchestre, réalise qu’il n’a jamais eu l’occasion de jouer une telle musique, de vivre des moments aussi intenses et de ressentir de telles émotions.
Sur ces entrefaites, la mort de la mère de Mozart scellera une amitié indéfectible, fondée essentiellement sur le partage de la musique, trait d’union entre les deux hommes, par-delà la distance géographique. C’est donc dans l’œuvre même de Mozart que Garnier lira l’histoire de son ami et partagera ses émotions. Ils traverseront ainsi la vie, main dans la main, bien que loin l’un de l’autre et Garnier accompagnera Mozart jusqu’à ses derniers instants.
Devenu vieux, il fait le constat de l’exception de cette rencontre, la plus riche qui lui ait été donnée, lui qui fut au cœur d’épisodes mouvementés de l’Histoire : la Révolution et tous ses espoirs, la création du conservatoire, la Terreur qui lui valut un emprisonnement injuste… Il décide alors de témoigner de la richesse de cette amitié, de se faire le passeur de l’intensité qu’elle a donnée à sa propre vie de musicien et d’homme et de transmettre ce qu’il a ressenti de l’œuvre en regard de ce qu’il a pu partager lui-même avec Mozart.
Note de lecture ND (ATLI n° 142) :
Une rencontre imaginée entre Mozart et Joseph Garnier, hautbois solo à l’opéra de Paris. Cela donne un beau livre, original en cette Année Mozart (2006). Un retour sur la divine musique et une noble amitié partagée.
Florence Badol-Bertrand, née en 1961 à Saint-Étienne, enseigne l'histoire de la musique au Conservatoire national supérieur de Paris et au Conservatoire national de Région de Saint-Étienne. Elle cherche dans la musicologie les moyens de se mettre au service de la musique et des interprètes (ensemble Carpe Diem, quatuor Debussy...). Sa pratique de hautboïste et son attachement au monde des musiciens et des chanteurs conditionnent sa démarche de pédagogue et de chercheur. Sa thèse de doctorat a d'ailleurs servi à mettre à jour un grand nombre de partitions oubliées et à en donner des clés d'interprétation. Pour les diffuser, elle a fondé, aux côtés du corniste Serge Badol, les éditions musicales Deux-Croches/Noire. Invitée lors de colloques (Musicora, Oboe Blow out de New York), conférences (Opéra de Lyon, Cité de la musique, Fondation Singer-Polignac), présentations de concerts (Festival Berlioz, Nouvel orchestre philharmonique de Radio-France, Orchestre national de France), émissions radiophoniques (France-Musiques, France-Culture) ou télévisées (LCI., FR3), elle collabore régulièrement à des publications sous forme d'articles (« Journal de la cité, publications du bicentenaire du Conservatoire, Dictionnaire Fayard, « Analyse Musicale »), plaquettes discographiques (Deutsche Gramophon, Harmonia Mundi) ou programmes de concerts (Festival d'Ambronay, Orchestre national de Lyon)... Mais elle s'investit également à faire connaître la musique à tous les publics sous forme de rencontres et d'échanges, tant auprès des enfants des écoles primaires, secondaires ou des centres sociaux, que d'élèves des grandes écoles et de mélomanes... C'est dans cette perspective de communication qu'elle a écrit les textes du cédérom « Cosi fan tutte, Visite interactive d'un opéra de Mozart » (enregistrement de René Jacobs pour Harmonia Mundi) couronné premier de la catégorie ludo-pédagogique lors des Macromedia-Awards de San Francisco. En écho de cette expérience, la partie « Classicisme viennois » du site internet de la Cité de la musique lui a été confiée (à consulter à partir du printemps 2006).