Description
« En venant en Europe, la plupart des exilés argentins choisissaient Paris, comme une terre de liberté. Dans les années 1970, le phénomène migratoire étant lié à une survie immédiate, le choix de Paris s’imposait toujours parce que la révolution de mai 68 en France avait renforcé l’énergie créatrice et rendu nécessaire la confrontation avec d’autres talents. Même s’il est manifeste que la situation de terreur subie laisse des traces dans toutes leurs œuvres, de Cortázar à Copi, en passant par Lavelli, Cozarinsky, Seguí et Saer, la réponse n’a été le plus souvent qu’indirectement politique. J’ai voulu approfondir les raisons de mon amitié avec trois d’entre ces créateurs exilés. Alfredo Arias, Hector Bianciotti et Silvia Baron Supervielle, si différents entre eux, portent tous trois un regard inaltéré sur leur enfance et c’est certainement ce qui les a le plus rapprochés de moi. »
RENÉ DE CECCATTY
René de Ceccatty est l’auteur d'une trentaine de romans (L’Accompagnement, Aimer, Raphaël et Raphaël), essais (Noir Souci) et biographies (Pasolini, Callas, Moravia), chez Gallimard, au Seuil et chez Flammarion. Éditeur et traducteur de l’italien et du japonais, il écrit aussi pour le théâtre et le cinéma. Il publie un récit sur Greta Garbo, Un renoncement (Flammarion, mars 2013). Son Violette Leduc, éloge de la bâtarde, a reparu chez Stock en octobre 2013, à l'occasion de la sortie du film de Martin Provost, Violette, dont il a co-écrit le scénario. Il collabore avec Alfredo Arias depuis 1992. Ils ont co-signé de nombreuses pièces ou comédies musicales, parmi lesquelles Mortadela, Concha Bonita, Divino Amore, Peines de cœur d’une chatte française, La Belle et les Bêtes, El Tigre ont été joués en France, en Argentine, en Italie, en Espagne.