Description
Marion Tixier-Soustrot a travaillé sur le projet de la création du spectacle « Fidelio » de Beethoven. Les représentations se sont déroulées les 23, 25 et 27 avril 2004 à l’opéra d’Angers, et les 30 avril, 2, 4 et 6 mai à l’opéra de Nantes.
La préparation de ce projet, avec l’aide notamment de l’écrivain Maud Lescoffit, a donné naissance à ce livre que les auteurs souhaitaient éditer pour compléter les représentations théâtrales.
Fidelio était une femme. La femme de Florestan emprisonné sous les ordres tyranniques de Pizzaro, contre toute justice, depuis deux ans et cela dans des conditions plus que sordides… Fidelio était en fait Léonore. Une femme hors du commun ? Une femme tout simplement. Le personnage principal de l’unique opéra de Beethoven.
C’est de cette femme dont il s’agit dans cet ouvrage : une femme abandonnée, seule, dans l’attente interminable du retour de celui qu’elle aime. Comment sortira-t-elle de cet enfer ? Pourquoi faudra-t-il qu’un jour elle enfile les vêtements d’un homme et pénètre dans la prison retenant son amant disparu ? L’histoire d’une femme au destin cruel, d’une femme confrontée aux réalités de la Révolution française connaissant la peur et la mort, le prix du courage (ne devra-t-elle pas laisser Fidelio son enfant né sans Florestan ?), la force de la foi en l’amour (sa détermination ne l’aidera-t-elle pas à mettre ses espoirs en une providence si chère à Beethoven ?)…
Un journal fictif reconstruit par une jeune femme de l’an 2000 mettant en lumière les longues soirées de torture d’une Léonore de 1793, ayant réellement existé. Un journal découvert dans un vieux grenier par une lectrice d’origine allemande qui en lisant cette « tranche de vie » reconstituée ne saura résister au besoin d’y ajouter ses mots à elle, ses mots dans sa langue, celle de Beethoven.
Elle y relate son rêve, celui où elle voit Léonore venue lui conter la fin de son histoire une histoire aussi lyrique que la musique de Beethoven… dans laquelle on retrouve d’ailleurs ses célèbres mots : de ceux du testament d’Heiligenstadt, à ceux de la lettre à l’immortelle bien aimée… Et celui qui comprendra cette musique sera délivré des maux où les autres traînent.
Préface de Marion Soustrot (metteur en scène)