Description
Cette histoire française d’un cinéma « pour un monde différent » commence avec l’année 1913, qui voit l’émergence d’un « cinéma du peuple », conçu et diffusé par des gens directement issus de la classe ouvrière ; appelé à disparaître dans la tourmente du conflit mondial, il sera plus tard qualifié de cinéma « militant », ses auteurs utilisant la pellicule comme une arme contre la bourgeoisie. Presque simultanément naît l’avant-garde, enfant chéri du septième art expert en facettes abstraites, dadaïstes, expérimentales, impressionnistes, picturales, pures, puis enfin surréalistes… Ces deux genres cinématographiques pourtant si dissemblables et pareillement marginaux, l’un élitiste et l’autre à l’écoute du prolétariat, s’insurgent chacun à sa manière contre le cinéma commercial dominant.
Alain Weber est cinéaste et chercheur en histoire du cinéma. Il est l'auteur de « Idéologie du montage » et de « Ces films que nous ne verrons jamais ». Il a consacré plusieurs études raisonnées à l'uvre de Jean Grémillon et participé à des ouvrages collectifs sur le cinéma et la société.
Préface de Michel Marie