Description
Dans « Mention très bien », tout le monde communique par Internet et est jugé en fonction de sa rentabilité. Même les relations sexuelles sont jugées à l’aune de la performance. Nous sommes dans un univers déshumanisé, sans sentiment. Seule compte la loi du plus fort. Le libéralisme forcené domine.
D’un côté le luxe et la consommation, accessibles aux nantis. De l’autre, le quart-monde, la misère, le dénuement. Sous le mode d’une fable cruelle, « Mention très bien » décrit la dérive de notre société.
Le protagoniste de la pièce, Arthur Roller, est un homme à qui tout réussit. Pourtant, comme Gasby le magnifique, une faille le taraude : il ne rêve qu’à son premier amour, la seule femme qu’il ait jamais aimée. Pour elle, il renoncera à tout…
Frédéric Sojcher, l’auteur de « Mention très bien », est cinéaste et on sent dans son écriture le rythme cinématographique, un art visuel, le suspens du récit.
« C’est du théâtre, mais ça pourrait être du cinéma. Ce théâtre et ce cinéma que sont nos existences, dont on se demande avec inquiétude si ce sont encore nos vies. C’est la guerre d’aujourd’hui, du quotidien et de l’intime, une guerre par écrans interposés. C’est une pièce sur la métaphysique du zapping », écrit la romancière Catherine Rihoit, à propos de la pièce.
« Mention très bien » a aussi un côté drôle et enlevé. On s’attache aux personnages qui luttent pour ne pas devenir des automates.
Frédéric Sojcher est cinéaste, il a réalisé deux longs métrages (dont « Cinéastes à tout prix », sélection officielle à Cannes en 2004). Il est maître de conférences et responsable du Master professionnel en réalisation et scénario de l'université de Paris I - Panthéon - Sorbonne. Il a écrit plusieurs livres sur le cinéma (dont « Main basse sur le film » aux éditions Séguier et « Le Manifeste du cinéaste », éditions du Rocher, 2006).
Préface de Catherine Rihoit