J’ai passé ma vie à chercher l’ouvre-boîtes

Description

Acteur au sein de la troupe des Robins des Bois, Maurice-Domingue Barthélemy propose une vision caricaturale de la difficile promiscuité familiale. Harcelé par ces « frangines aux rires sado-gastrico-sardoniques », « une mère surnommée Ouragan des mers du Sud », un père fier d’exhiber ses souvenirs de guerre, il raconte une journée à la maison. Un récit décalé à l’image des Robins.
« Quand tu dors le matin, à Verberie (Verberie, c’est un petit village d’irréductibles Gaulois picards), t’as toutes les chances d’être réveillé : soit par la porte d’entrée qui claque, soit par la chasse d’eau qui n’arrête pas de couler parce qu’elle n’a pas été secouée suffisamment, soit par le bruit de la perceuse maniée par le père qui, très actif le dimanche, a des besoins subits de reconstruire la maison, soit par la clochette d’entrée secouée frénétiquement par Dalila (la femme de ménage sourde et muette qui a perdu sept de ses dix doigts à la mort de son mari), soit par la machine à laver le linge qui, quand elle essore, provoque un tremblement de terre de niveau 4 sur l’échelle de Brandt. »