Où l’on apprend que Proust a songé à intituler son monument Jardins dans une tasse de thé ou Les Colombes poignardées. Que les éditeurs ne sentent en général pas une révolution venir, et « bouchés à l’émeri » ou condescendants, traitent un génie comme un monsieur quelconque, et finissent par lancer des livres comme des paquets de lessive. Que d’autres se spécialisent dans la récupération et le blanchiment, pour finir par être considérés comme une banque centrale de la littérature française… Que de temps perdu sans profonde recherche… Et pendant ce temps, le petit Marcel, dos au mur (recouvert de liège), humble et prévenant, continue à nouer des nœuds papillon « aux ailes repliées dont la robe neutre recèle un intérieur éblouissant »… Comme est vraie la citation de Swift, reprise en ouverture de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole : « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que tous les imbéciles sont ligués contre lui. »
Peu de temps avant sa mort, je reçus de Marcel Proust les trois tomes de Sodome et Gomorrhe II avec une dédicace où se lisait cette phrase :
« La dernière pensée du malade sera pour le premier ami de Swann. »
D’où vient qu’il me donnait ce titre de premier ami de Swann ? Voici :
Quand en octobre 1912, Marcel Proust songea à faire paraître Du côté de chez Swann, le premier volume de sa célèbre série : À la recherche du temps perdu, cet incomparable artiste, qui avait déjà publié quinze ans auparavant Les Plaisirs et les Jours et, plus récemment, Sésame et les Lys, ne jouissait guère d’un grand crédit auprès des éditeurs. Mais, lié avec les plus illustres écrivains de ce temps, il pouvait, par l’entremise de l’un d’eux espérer voir s’ouvrir devant lui les portes les plus fermées. Il préféra s’adresser à moi, parce qu’il avait aimé le Roman du malade et qu’il connaissait de longue date mon admiration pour son talent.
Du côté de chez Swann fut d’abord porté à Fasquelle, qui ne crut pas devoir le publier. Proust, découragé par ce premier échec, songea dès ce moment à faire éditer ce volume à ses frais. « Non seulement, je paierai les frais, m’écrivait-il, mais, malgré cela, je voudrais intéresser l’éditeur aux bénéfices s’il y en avait, non par générosité, mais pour qu’il ait le désir que le livre réussisse. » Je combattis cette résolution. Je m’efforçai de montrer à Proust l’espèce de discrédit qu’il risquait de jeter lui-même sur son œuvre. Ne se classait-il pas ainsi parmi les riches oisifs tourmentés du désir d’écrire et qui achètent à prix d’argent la satisfaction de voir imprimées leurs élucubrations littéraires ? Je le ramenai au sentiment de sa valeur. Il était un trop grand artiste pour que nous perdions l’espoir de trouver un éditeur capable de le traiter avec considération, non comme un amateur mais comme un professionnel, et de lui verser des droits d’auteur.
Précisément, Humblot, le directeur de la librairie Ollendorff m’avait, peu de temps auparavant, fait des ouvertures en vue de publier une œuvre de moi. Je me croyais donc quelque crédit dans sa maison. Je lui écrivis, de Cambo où je passais l’hiver, une longue lettre en faveur de Proust. Je le lui peignis comme un écrivain de grande classe, assuré que j’étais qu’Humblot considérerait comme un des plus précieux honneurs de sa carrière de l’avoir découvert grâce à moi et publié le premier. Car, en somme, les deux ouvrages de Proust précédemment parus « à compte d’auteur » n’étaient regardés jusque-là, malgré leur réelle valeur littéraire, et très injustement, que comme travaux de dilettante.
Humblot me promit de lire le volume le plus rapidement possible. J’étais plein de confiance et fus donc bien surpris de recevoir, deux semaines plus tard, une lettre de lui où il s’exprimait ainsi :
« Cher ami, je suis peut-être bouché à l’émeri, mais je ne puis comprendre qu’un monsieur puisse employer trente pages à décrire comment il se tourne et se retourne dans son lit avant de trouver le sommeil. J’ai beau me prendre la tête entre les mains, etc. »
Pour qu’on ne s’étonne pas trop du style de cette lettre, il faut savoir qu’Humblot, haussé par la force d’un travail opiniâtre à la situation qu’il occupait vers la fin de sa vie (il est mort en 1920) avait commencé par être commis de librairie. Un plumeau à la main, il époussetait les étalages. Trente ans plus tard, le « je suis peut-être bouché à l’émeri » échappé à la plume du directeur de la librairie Ollendorff, c’était le plumeau qui reparaissait.
*
Ainsi, deux éditeurs et non des moindres, gens d’expérience et de qui on pouvait attendre quelque flair dans le choix des œuvres qu’ils publiaient, refusaient délibérément Du côté de chez Swann. Quand on mesure le chemin parcouru par Proust depuis cette époque, quand on constate qu’il est parmi nous celui qui s’est élevé le plus haut, quand on voit toute la jeunesse littéraire reconnaître en lui un de ses maîtres les plus incontestés, on est confondu par cette absence de sens prophétique chez des hommes appelés à juger chaque jour des manuscrits et à être en quelque sorte les guides du public dans ses lectures. Je répondis à Humblot qu’il avait tort et, pour employer le seul argument auquel il fut sensible, je lui dis que la fortune venait de frapper à sa porte et qu’il l’avait laissée échapper. D’ailleurs, je n’insistai pas. Je le priai seulement de m’envoyer une lettre conçue en des termes plus convenables et que je pusse communiquer à mon ami. Deux jours plus tard, je reçus une lettre tapée à la machine et contenant un banal refus. Je l’envoyai à Proust en m’excusant. On verra plus loin ce que Proust m’écrivit à ce sujet. J’avais compté sans sa perspicacité qui me contraignit en quelque sorte à lui révéler l’existence de la première lettre d’Humblot.
Après ce double échec, Proust n’hésita plus. Du côté de chez Swann fut porté à Bernard Grasset pour y être imprimé aux frais de l’auteur. Certes cet éditeur jeune, actif, intelligent, ne put manquer de discerner du premier coup la valeur littéraire d’un tel livre, mais sans doute ne crût-il pas à sa réussite commerciale, car il traita Proust comme un simple amateur, comme un monsieur quelconque, comme le premier venu, bref comme un client au compte duquel on exécute un travail et à qui on remet une facture. Erreur regrettable qu’il a dû, j’imagine, se reprocher depuis. Car il est certain que l’expérience Proust, le phénomène Proust, a, par la suite, aidé puissamment à la fortune de quelques débutants qui, après lui, et plus heureux que lui, ont frappé à la porte de Bernard Grasset. Les sacrifices d’argent, les procédés d’ingénieuse publicité par lesquels il a poussé certains à la renommée, prouvent que chaque fois qu’on lui a remis un manuscrit, il s’est dit : « Voyons, il s’agit de ne pas laisser échapper cette fois-ci une chance comme celle que m’offrait Proust. »
*
Voici donc Du côté de chez Swann imprimé par Grasset. Au fur et à mesure que Proust recevait les épreuves, il me les communiquait. « Vous êtes la seule personne, m’écrivait-il, qui aura la communication intégrale de mon livre avant sa publication. » Son intention était de publier un volume de 700 pages au texte serré, compact, sans alinéas, même pas pour les dialogues. « Cela fait entrer davantage les propos, disait-il, dans la continuité du texte. » Qu’on juge de ma perplexité. J’avais entre les mains une œuvre d’une originalité, d’une richesse, d’une profondeur, d’une qualité d’art exceptionnelles. Mais comment penser que le public, lisant sur une couverture un titre terne, précédé par un nom inconnu, soupçonnerait que là-dessous se cachait une œuvre prestigieuse, comme ces papillons aux ailes repliées dont la robe neutre recèle un intérieur éblouissant ? Combien, parmi les curieux de nouveautés littéraires, seraient tentés d’acquérir et de lire ce trop épais volume qui, feuilleté d’un doigt distrait, n’offrait à leur indifférence que des pages denses, hostiles, sans blancs et d’apparence si indigeste ? Ceux qui possèdent aujourd’hui l’édition Grasset de Du côté de chez Swann peuvent se faire une idée de ce qu’eût été ce même volume augmenté de deux cents pages. Je souhaitais donc que Proust fît un premier volume plus léger et de présentation normale avec ses seuls souvenirs de Combray. Je lui disais : « Une fois qu’on aura commencé à vous lire, on vous suivra jusqu’au bout. Vous pourrez publier dix volumes, on les lira. Mais le plus difficile est qu’on lise le premier. » Proust, s’il avait su qu’il serait un jour illustre, admiré, qu’il exercerait cette influence sur les jeunes esprits de ce temps, eût suivi, sans débat, mon conseil. Peu lui eût importé que son œuvre fût découpée en plus ou moins de volumes, selon la capacité d’absorption d’un lecteur ordinaire, puisqu’il eût été sûr que, de toute façon, son œuvre tout entière eût été absorbée peu à peu par le même lecteur. Mais il doutait alors de son destin, et il s’efforçait de donner sa mesure dans ce premier livre. Il rêvait d’y montrer toutes les nuances de son talent. Pourtant, à force d’accumuler les pages de texte, il risquait de décourager par le poids du volume, son épaisseur, son aspect, ceux-là même qui étaient les plus aptes à le comprendre et à l’admirer. Enfin, il consentit, après bien des hésitations, à clore son livre à la 532e page. Je ne sais d’ailleurs si cette détermination fut heureuse. Comme il arrive généralement en ces sortes de compromis où l’on cherche à concilier sa propre opinion et celle d’autrui, on aboutit à une solution moyenne qui n’est pas toujours la meilleure. Quant au titre, aucun de ceux que nous avions examinés et qu’il avait proposés : Avant que le jour soit levé, Jardins dans une tasse de thé, Le Passé intermittent, Les Colombes poignardées, Le Septième ciel ne méritant, en somme, d’être préféré à Du côté de chez Swann, celui-ci subsista donc. D’ailleurs, il y avait une telle force cachée dans cette œuvre singulière que toutes mes appréhensions furent vaines. Du côté de chez Swann, non pas tout de suite, mais peu à peu, prit dans notre littérature le rang auquel il avait droit. Je dis peu à peu et par une pénétration lente, car, lorsque le livre parut, on n’imagine pas quelles batailles je dus livrer pour vaincre la résistance de quelques esprits supérieurs qui, aujourd’hui, reconnaissent toute la valeur de Proust mais qui, à ce moment, refusaient de se plonger dans la lecture d’un volume si compact, si peu engageant. Par contre, cet hiver-là, à Cambo, j’eus la joie de découvrir à Du côté de chez Swann ses premiers admirateurs. L’ermite d’Arnaga, Rostand, tenait ce livre pour le plus extraordinaire qui eût paru depuis dix ans. Un peintre connu qui le lisait me dit : « Ce livre restera. » Une telle phrase aujourd’hui s’appliquant à l’œuvre de Proust, rend un son banal à nos oreilles. Mais combien elle me causa de joie dans sa nouveauté ! J’écrivis à Marcel, l’appelant triomphateur. Il me répondit : « Le mot triomphateur me fait amèrement sourire (grâce à Dieu, mon malheur passe mon espérance). Si vous me voyiez, je n’ai guère l’air d’un homme triomphant. »
Cinq ou six ans plus tard, Du côté de chez Swann, échappant à Grasset, était réédité par la Nouvelle Revue Française. C’est dans cette maison que Proust, avec À l’ombre des jeunes filles en fleur, perçut enfin la rumeur que fait dans le monde un grand événement littéraire. Et lorsque, doucement, la mort vint lui ôter la plume des mains, du moins avait-il goûté durant quelques années la juste gloire que j’avais été le premier à lui promettre et à lui prédire aux heures où, sans douter, je crois, de ses dons magnifiques, il désespérait d’être jamais compris de ses contemporains.
Louis de Robert1
Cher ami,
Permettez-moi de vous le dire avec une sincérité profonde, vous me feriez un chagrin vrai, durable, si vous changiez quoi que ce soit à vos relations d’amitié (ou à vos relations professionnelles) avec M. Humblot. Quand vous m’avez dit dans la lettre que je viens de recevoir de vous à l’instant « il ne verra pas de ma prose de longtemps », je vous avoue que j’ai ressenti le coup le plus cruel qui m’ait encore été porté depuis tout le commencement de cette affaire.
Comprenez bien, mon cher ami, que déjà j’avais du remords, par l’engrenage de tout ce que nous n’avons pas prévu d’abord, d’avoir accepté (…) que vous prissiez une peine qui m’aurait effrayé si j’avais pu la voir d’avance en bloc. Mais une circonstance a amené l’opportunité des démarches qui pouvaient y remédier, etc., etc. ; et puisque j’avais l’égoïsme de vous laisser faire, il eût été ridicule que j’aie l’air à la fois conscient et désespéré. Mais enfin vous avez pris de la peine pour moi. Je ne me fais pas de reproches. Je sais ce que c’est qu’un artiste, et je crois que vous eûtes vraiment plaisir non seulement à obliger un ami, mais à témoigner de votre estime une œuvre. Mais comprenez bien que si cela devait résulter une modification si légère soit-elle dans votre existence littéraire, si cela devait vous faire changer d’éditeur, alors réellement l’idée que je suis un coupable s’emparerait de mon cerveau fatigué d’une façon despotique et cruelle. Je suis d’une franchise entière. Je trouve la lettre de M. Humblot (que je vous renvoie ci-jointe) absolument stupide. J’ai en effet essayé d’envelopper mon premier chapitre (je suppose que c’est de cela qu’il veut parler, car j’avoue que je ne me suis pas reconnu dans des impressions de demi-réveil dont la signification ne sera complète que plus tard, mais que j’ai en effet poussées aussi loin que ma pénétration, hélas ! médiocre l’a pu. Il est bien entendu que le but, dans ce cas, est non pas de dire qu’on se retourne dans son lit, ce qui, en effet, demande moins de pages, mais que ce n’est que le moyen de cette analyse. Fasquelle n’avait pas été de cet avis, car dans cette lettre dont je ne peux assez déplorer la destruction, il disait : « Quel malheur que vous ne vouliez pas faire un volume avec le seul chapitre de cette enfance maladive qui est infiniment curieuse et remarquable ! » Évidemment la partie où il y a tant d’indécences est plus mouvementée. Mais sans doute, M. Humblot n’est pas allé jusque-là. Hélas ! Plus d’un lecteur sera aussi sévère que lui. Mais ces gens-là ont-ils jamais lu vraiment Barrès, par exemple ? J’en doute fort. Et Maeterlinck ? J’en doute aussi. Si, en cachant le nom de l’auteur, on envoyait à M. Humblot La Colline inspirée de l’un et La Mort, de l’autre, je crois qu’il « élaguerait » tant qu’il n’en resterait pas grand-chose […].
Donc cher ami, je vous fais la part belle, et quoique je n’aime pas dire de quelqu’un qui trouve ce que j’écris détestable qu’il est bête, je trouve cette lettre un peu vulgaire, et plus dénuée de teinture littéraire que je n’aurais cru […]. Vous avez recommandé avec une charmante gentillesse un écrivain que vous appréciez. M. Humblot l’a lu aussitôt avec le désir de l’aimer. C’est tout ce que vous pouviez lui demander. Il se trouve que l’œuvre a une qualité spécifique qui amène chez lui des réactions désagréables, et il préjuge (peut-être pas à tort, hélas !) que le même phénomène se produira chez les lecteurs, dont il croit que l’appareil sensitif diffère peu du sien. Il vous le dit ; vraiment il n’y a pas à lui en vouloir, vous ne pouvez exiger qu’il change d’âme pour me lire. Quant à vous, puisque vous avez la chance (et bien méritée !) que votre notoriété vous fasse pardonner votre talent, vous seriez fou, et vous me rendriez très malheureux, si vous vous refusiez aux sollicitations empressées d’un éditeur qui vous comprendrait peut-être moins bien si vous étiez moins connu. Mais qu’est-ce que cela fait ? Dites-vous bien que c’est le cas pour presque tout le monde. J’ai vu les articles de France, déjà célèbre pourtant et dont le génie limpide semblait sourire indifférent à tout lecteur, refusés au Temps comme illisibles, remplacés à la dernière heure par n’importe quoi ; et la Revue des Deux Mondes trouvant son roman Thaïs tellement mal écrit qu’après lui avoir demandé d’interrompre la publication, elle déclara, en tout cas, ne pas pouvoir le laisser à la place habituelle du feuilleton. Les mêmes organes se disputent aujourd’hui la prose de France, qui est exactement la même, et je vous assure qu’il ne suppose pas que c’est parce qu’il a plus de talent. Ne soyez pas plus difficile que tous les écrivains. Acceptez de ces éditeurs une admiration où il y a peut-être pour vous comme pour les autres un peu d’illusion, de déférence à l’opinion reçue. Et parce que M. Humblot vous a paru manquer d’initiative, puisque, Dieu merci pour vous, il n’y a plus besoin d’initiative, n’allez pas « ne pas lui donner de votre prose » à cause de cela. Pensez à moi qui en serais navré. Ce que je vous ai dit, et très net pour France, je pourrais vous le dire, avec des détails presque burlesques, pour Régnier, pour Barrès, pour tant d’autres. Ne soyez pas si exigeant. Publiez chez Humblot ; ce n’est pas un critique, c’est un éditeur. Et il vous éditera. Cela vous paraît tout simple. Moi que personne ne veut éditer, je trouve cela presque miraculeux !
Comment débuta Marcel Proust, introduction à une édition de Lettres inédites avec un portrait gravé sur bois par Aubert. NRF 1925.
1. Louis de Robert (1871-1937) : autodidacte, entretenant des relations amicales avec Pierre Loti et Emile Zola, il collabore au Journal en compagnie de Jules Renard, Octave Mirbeau et Alphonse Allais. Souffrant de pneumonie, il effectue de nombreux séjours en sanatorium. Installé à Sannois, il fréquente peu les cercles littéraires. Ce solitaire observe le monde de loin de sa thébaïde : « Le génie de l’homme est sans limite mais servira-t-il au bien de l’humanité ? Le progrès des sciences, le confort, n’apportent pas forcément le bonheur. » Son Roman du malade, qui obtient le prix Femina en 1911, fait l’admiration de Maurice Barrès, Anna de Noailles, Robert de Montesquiou ou Colette. S’étant rapproché de Marcel Proust, il est le premier lecteur des épreuves de Du côté de chez Swann et défend à son auteur d’en raccourcir le texte. Proust lui en offre un des rares exemplaires sur Hollande (le numéro 11) avec cet envoi : « À Monsieur Louis de Robert, avec toute ma tendresse, ma reconnaissance et mon admiration, Marcel ».