« Le western, ce cinéma par excellence », a dit un jour le grand critique cinématographique André Bazin. François Cérésa ne le démentira pas, lui qui vient de faire paraître chez Séguier Total Western, déclaration d’amour enflammée à un genre cinématographique dont, à l’image du rock, on annonce la mort à intervalles réguliers mais qui finit toujours, d’une manière ou d’une autre, par renaître de ses cendres au moment où l’on ne s’y attend plus.
De La Porte du paradis de Michael Cimino (1980) à Pale Rider ou Impitoyable de Clint Eastwood (1985 et 1992), en passant par l’excellent Hostiles de Scott Cooper (avec Christian Bale, 2017), le western fait, depuis quarante ans, figure de phénix. Tout récemment, Kevin Costner, réalisateur encensé et multi-oscarisé de Danse avec les loups, est revenu à ses premières amours de metteur en scène avec Horizon, très ambitieuse saga en quatre volets (et cent soixante-dix rôles parlants !) sur la conquête de l’Ouest.
Ce projet dantesque (pour une très, très grosse poignée de dollars…) semble confirmer ce que déclara un jour Franklin J. Schaffner, réalisateur de Patton, Papillon et La Planète des singes : « Le rêve de tout cinéaste est de signer un jour LE western définitif. »
Ainsi le crépuscule de l’Ouest s’éternise et le western s’inscrit encore dans les décors (naturels) du cinéma. N’en déplaise à François Cérésa, les super-héros des blockbusters n’ont pas encore descendu tous les pistoleros. Dans un désert certes grandissant, où roulent toujours des buissons ardents, des justiciers solitaires, qui en ont sous les bottes, surgissent pour repeindre en rouge un village des hautes plaines…
Au milieu des années soixante, au moment où le « western à Papa » laissait la place au spaghetti (gueules patibulaires, crasse, barbes, gnôle, haricots rouges et flingues de concours au programme), dont Sergio Leone fut le chef étoilé1, Éric Leguèbe (1935-2002), critique cinématographique du quotidien Le Parisien durant plus de trente ans, commença à recueillir les confidences des géants d’Hollywood et de l’âge d’or des studios.
À l’occasion du centenaire du cinéma, en 1995, le journaliste réunit ses entretiens avec les plus grands réalisateurs américains2 dont quelques-uns sont toujours considérés comme d’incontournables maîtres du western : John Ford (pour lequel François Cérésa ne nourrit pas une grande passion, trouvant même parfois « emmerdant » le réalisateur de La Prisonnière du désert), Raoul Walsh, André de Toth (trois des quatre fameux borgnes du cinéma américain avec Fritz Lang), Howard Hawks, mais aussi King Vidor, Henry Hathaway, Budd Boetticher, Jacques Tourneur, les trois Robert (Wise, Altman et Aldrich) et les deux Sam (Fuller et Peckinpah), et Michael Cimino évoquent ainsi tour à tour leurs visions du genre, ses codes, sa philosophie, et le mythe de l’Ouest.
John Ford, comment vous définiriez-vous ?
John Ford, auteur de westerns – je déteste le cinéma, mais j’aime tourner des westerns ! –, de récits de guerre où les hommes comptent plus que les événements et de comédies où la force des sentiments compte plus que la faiblesse des modes.
[…]
On a dit qu’à l’écran je m’étais complu à faire tuer des Peaux-Rouges. Mais alors qu’aujourd’hui d’autres personnes du cinéma versent des larmes sur leur sort, font des pamphlets humanistes, des déclarations d’intention sans jamais, au grand jamais, mettre la main au portefeuille, moi plus humblement, je leur ai donné du travail. Plus que d’avoir reçu des Oscars, ce qui compte pour moi est d’avoir été fait frère de sang de diverses nations peaux-rouges. Peut-être est-ce là mon atavisme irlandais, mon sens des réalités, mon respect de la beauté, des clans, face au monde moderne, des masses, de l’irresponsabilité collective. Qui, mieux qu’un Irlandais, pouvait comprendre les Indiens tout en s’enthousiasmant pour la fable de l’US Cavalry ? Nous sommes des deux côtés de l’épopée. Ce fut aussi ça, l’Amérique3.
(1965)
J’ai beaucoup aimé le western, dans la mesure où il implique, d’emblée, la beauté des images. Ma passion, je le répète, demeure la photographie. Quels décors plus beaux que ceux du Far West peut souhaiter un photographe-cinéaste ? Or ces décors, aux États-Unis, nous les avons sous la main, devant les yeux. Il suffit de dire « Moteur ». En fait c’est le western qui a fait le succès d’Hollywood. Dans les premiers temps, les films étaient tournés à Los Angeles. Cela convenait à des gens n’ayant ni l’envie ni la curiosité de se déplacer pour trouver des décors naturels. Mais nous, nous avions l’ambition de restituer la réalité de l’Ouest. Et les studios se sont vidés.
(1966)
André de Toth, vous êtes un grand spécialiste du western. Comment analysez-vous ce genre ?
Dès le début, le western, avec la comédie burlesque, a été un genre classique. Ceci vient certainement du fait que les deux styles cinématographiques, western et slapstick (humour lié à une certaine violence physique, ndlr), exigent d’emblée la plus grande simplicité. Les batailles de tartes à la crème de Laurel et Hardy, de Buster Keaton, et les duels au colt qu’on ne recharge pas avec Tom Mix et Hopalong Cassidy4 sont à la base même de la création de notre art-industrie.
Le western, c’est aussi la description d’une façon de vivre, du moins pour ceux qui sont tournés en Amérique. Les héros des vrais westerns vivent dans la vie comme à l’écran. De plus, dans un bon western, le costume fait le cow-boy comme l’habit fait le moine. Il y a un vestiaire du Far West. De même le héros de la saga a une morphologie particulière. N’importe qui ne peut pas incarner un héros de l’Ouest. Je le répète, le western est la forme la plus pure, la plus vivante du cinéma et ne peut souffrir aucun mélange avec d’autres genres. C’est le style de film le plus facile à réaliser pour certains, impossible à aborder pour d’autres. Pour y parvenir, il faut avoir dans le sang les lois de la simplicité qui le régissent. On ne peut fabriquer un western de toutes pièces, même si toutes ces pièces sont authentiques. C’est pourquoi il ne me gêne pas qu’un western italien soit trop long, ou que les personnages s’y servent même de pistolets automatiques. Il s’agit d’autre chose, d’un mélange culinaire d’images. Le genre n’a rien à craindre, même des pires outrances. Le western est une des racines du cinéma, l’une des plus solides.
(1968)
Dans un western, il faut des personnages habituels – le mauvais garçon, le shérif, la jolie fille – et une situation classique : la poursuite. L’un des autres ingrédients indispensables est l’attaque des Indiens. Du moins, c’était la formule au début du cinéma. Après, on a essayé d’organiser une histoire. La grande difficulté a été d’intégrer la femme au récit. Car l’homme était toujours à cheval, traquant les Peaux-Rouges, les hors-la-loi, ou faisant respecter la loi. Je crois être un des premiers à avoir donné une place aux femmes dans le Far West cinématographique.
[…]
Quand j’étais un jeune garçon, mon père était attaché aux Affaires indigènes à Washington. C’est lui, le premier qui, alors que les bisons avaient déjà pratiquement disparu, a dit qu’il fallait protéger, nourrir et habiller les Indiens. Le gouvernement lui a fait confiance et l’a, effectivement, chargé de leur protection. Il a vécu parmi eux et m’a souvent confié à leur garde. C’est lui aussi qui m’a recommandé de bien observer les chefs dont il me disait : « C’est un homme honnête, vaillant et juste. » Ainsi, j’ai connu les Crows, les Sioux, les Arapajos, les Cherokee, les Cheyennes, les Navajos, les Zoonies et les Pueblos. Trois tribus m’ont fait leur frère de sang : les Sioux, les Arapajos et les Pieds Noirs. Vous savez, les Indiens sont très longs à vous adopter. Ils vous observent en silence pendant des mois. Mais quand ils vous acceptent comme frère, c’est pour toujours.
(1969)
Bud Boetticher, accepteriez-vous d’énumérer, disons, « les dix commandements » du bon western ?
Je puis même vous en donner douze mais dans le désordre :
1) Il faut écarter tous les trucs, ne tournez pas la tête du côté des spaghettis.
2) Il faut construire un scénario aussi authentique que possible.
3) Il faut raconter l’histoire dans le style le plus direct.
4) Il faut que les dialogues contribuent au mouvement du film.
5) Il faut accorder le plus grand soin à l’établissement de l’affiche, sans craindre d’y inscrire des noms nouveaux.
6) Il faut faire son possible pour tourner dans les décors réels où l’action est présumée se dérouler.
7) Il faut choisir les meilleurs cascadeurs et les plus beaux chevaux.
8) Il faut tirer parti des incidents du travail, même des accidents.
9) Il faut obtenir la collaboration du meilleur caméraman, qui de plus ne doit pas avoir peur des prouesses physiques.
10) Il faut constituer une équipe sympathique et soudée.
11) Il faut faire attention à la musique, dont la fonction est de plus en plus importante.
12) Enfin, le réalisateur doit être lui-même en pleine condition physique et morale, car tourner un western est épuisant.
(1969)
Howard Hawks, vous avez signé certains des plus importants westerns de l’histoire du cinéma. Comment appréhendez-vous le genre ?
Il y a certaines règles d’or dont il ne faut pas s’écarter. Tout d’abord, on se doit de lire, d’étudier tout ce qui se rapporte à la chronique de l’Ouest. […] De même, je suis persuadé que le western ne relève pas de la compétence des psychanalystes et des psychiatres. Ainsi, dans Rio Bravo (1959) j’ai voulu simplement être le plus humain possible […]. Je demeure persuadé que le charme principal du genre réside davantage dans la manière dont le héros dégaine son revolver ou monte à cheval que dans la description de sentiments qui seraient ceux de citadins modernes.
(1970)
Le western a une place à part dans le cinéma. Les meilleurs films du genre ont été réalisés par des hommes qui se nomment Howard Hawks, John Ford, William Wyler, George Marshall et même Henri Hathaway ! De même que les meilleurs interprètes du genre s’appelleront toujours John Wayne, Glenn Ford, Lee Marvin, Henry Fonda, James Stewart. Ce sont eux qui resteront les stars du genre Quant aux Dustin Hoffman, Peter Fonda, Elliot Gould, ils ne tiendront pas le cap face à la mémoire et contribueront plutôt à couler le genre qu’à lui donner un second souffle.
(1971 et 1983)
Le western est aussi rassurant que le rythme régulier de la marche
Le western est une des métamorphoses du conte de fées. Comme les enfants aiment qu’on leur raconte chaque soir la même histoire pour trouver un sommeil calme, le public a besoin d’une histoire, d’une histoire qui le rassure […]. Le western est aussi rassurant que le rythme régulier de la marche, ou que les trois temps cadencés de la valse, éternellement recommencés.
(1971)
Robert Altman, quelle attitude avez-vous à l’égard du western ?
Mon attitude a constamment été d’en détruire les clichés. L’exemple vaut autant pour McCabe que pour ma version de Buffalo Bill (films de 1971 et 1976, ndlr). Le western en tant que genre a atteint son apogée en 1935. Depuis, il n’a été question que de la plus brutale intrusion de l’Histoire dans un art nouveau qui l’a complètement fait dévier de sa trajectoire et détourné de sa réalité. Cependant, si je n’avais pas aimé ce genre cinématographique, il est bien évident que je n’aurais pas tourné de westerns. Mon Buffalo Bill et les Indiens compte au nombre des réalisations les plus réalistes, s’efforçant de montrer la dégradation que déjà le spectacle sous chapiteau avait imposé au genre. Je préfère ne pas évoquer le résultat désastreux, à l’autre bout de la chaîne de l’imaginaire, de la vulgarisation par la télévision. N’oublions pas que les westerns se sont principalement adressés aux enfants et aux adultes qui conservent une âme d’enfant. Jadis, on puisait dans la projection de westerns une énergie qui aidait à affronter l’avenir. Dorénavant, le western n’est plus qu’un passé qui s’éloigne.
(1971)
Samuel Fuller, votre premier film a été un western. Vous en avez tourné deux autres qui font, dorénavant, figure de classiques. Comment expliquez-vous ce phénomène aussi rapide ?
Je pense avoir à chaque fois essayé de tout faire pour renouveler le genre, en renversant l’optique, mais en n’en bouleversant aucune des lois. Ainsi dans J’ai tué Jesse James (1949), pour la première fois à l’écran, j’ai pris comme héros l’homme qui tua Jesse James, ce bandit dont on a fait une figure légendaire. Ainsi dans Le Jugement des flèches (1957), j’ai développé le point de vue et la vraie vie des Indiens, à travers le regard d’un Confédéré vaincu, qui se réfugie chez eux. Ainsi dans Forty Guns (Quarante tueurs, 1957), c’est une femme qui tient le rôle principal, généralement réservé aux hommes. Je crois que le genre exige autant d’énergie dans le scénario que de fidélité au décor naturel. La tradition et la légende offrent déjà assez d’éléments grandioses suffisants, assez de points de départ sûrs, pour qu’un cinéaste mette le plus de chances de réussite possible de son côté.
(1973)
Pendant un temps, j’ai estimé que la réalisation de La Horde sauvage (1969) était pour moi un adieu (que je savais pourtant n’être que momentané) au western. Et j’y suis revenu avec Pat Garrett et Billy le Kid (1973). Cependant, ce qui est vraiment terminé pour moi dans le cadre du western, c’est la description du thème classique des hommes perdus dans une époque qui les a dépassés.
Dans mes westerns, j’ai traité plusieurs points très précis avec la détermination de détruire la légende des héros méchants afin de commenter, pour la dénoncer, la fascination de sa soi-disant poésie de la violence et pour tenter de faire le point sur tout ce qui bouleverse le monde actuel.
(1975)
Robert Aldrich, quels sont selon vous les commandements du western ?
Tout d’abord, je tiens à préciser qu’on ne peut plus vraiment faire de western de cinéma après avoir ingéré des feuilletons à longueur de journée à la télévision. Il y en a un toutes les demi-heures sur chaque chaîne aux États-Unis. Cela se nomme saturation. Maintenant, je joue le jeu. Il faut : un bon scénario ; un bon metteur en scène ; une belle affiche ; un producteur qui laisse la bride sur le cou et qui reste chez lui ; une excellente santé ; ne pas avoir la dysenterie ; une monture qui ne soit pas forcément une bête de concours mais qui ne soit pas, non plus, une rosse qui tentera de vous briser les reins à tous moments ; une solide équipe technique ; des dialogues d’anthologie, entre Fenimore Cooper, O’Henry, Mark Twain et Louis L’Amour ; avoir le cœur épique.
On ne peut pas réaliser un western en se levant à huit heures puis en s’accordant la sieste. Ainsi William Wellman5 voulait tout le monde prêt, frais et dispos, au cœur du paysage servant de décor, dès six heures du matin, ceci, quel que soit le temps. Avec lui, il fallait être frais, rasé, de bonne humeur et en forme à partir de cinq heures. Sinon vous alliez reprendre au vestiaire vos habits civils.
Un western est avant tout une épreuve physique car la douzième heure de tournage continu est aussi importante que la première. Mais quel plaisir et quelle distraction !
Si j’en refais un, il aura pour cadre la révolution mexicaine. Il devra être à la hauteur de Viva Villa ! (1934). Ce que je veux pour cela, c’est le vrai Pancho Villa, celui de l’épopée de 1910, car il s’agit de la dernière vraie révolution populaire, avec des héros qui symbolisent de réelles et pures aspirations. Les révolutions actuelles n’ont plus été que des manipulations. Ainsi la révolution bolchevique n’a été qu’une machinerie politique. Il n’y a même plus de nos jours de Cartouche. Nos leaders n’ont aucune dimension. Il leur arrive de se faire un nom mais ils ne représentent rien.
(1977)
Le western, je l’ai en horreur. Mon premier film important, Ciel rouge a beau en être un, je n’en referai jamais. Pour expliquer cette attitude, redisons que les chevaux n’obéissent pas aux ordres du metteur en scène. C’est là pour moi une raison suffisante6. D’ailleurs, aux États-Unis, nous sommes rassasiés de Far West par la télévision. Ce genre me hérisse. Quand je pense que des Français peuvent y voir une odyssée du Nouveau Monde ! D’autre part, à quoi bon refaire des westerns ? Même un Clint Eastwood ne parviendra pas à redresser le niveau et retombera dans les ornières de la simplification modernisante. Et puis il y a eu tant de maîtres du genre, irremplaçables : Howard Hawks avec La Rivière rouge (1948), et surtout John Ford avec La Chevauchée fantastique (1939), La Charge héroïque (1949), La Poursuite infernale (1946)… Seuls les traîtres au genre ont l’insolence de chercher à raccrocher leur wagonnet au Grand Cheval de Fer.
(1980)
Pour faire un western, il suffit de peu. Un peu devenu introuvable aujourd’hui, de vastes paysages, des interprètes enracinés à la terre de l’Ouest, et une bonne histoire. L’Ouest contient tant de secrets enfouis. À l’exception de Ford, les cinéastes n’ont encore effleuré que la surface de cette épopée.
La solitude fait partie de l’héritage américain, de Moby Dick à La Prisonnière du désert (1956). On ne sait pas exactement d’où vient cette solitude. Elle est là. Elle caractérise la plupart des grands rôles de John Wayne. Elle est la fatalité des personnages idéalistes, si exigeants avec eux-mêmes que personne ne peut supporter leur regard lucide posé sur le monde. Ils n’ont personne avec qui partager leur enthousiasme, leur désespoir. Ils exigent trop de perfection, trop de volonté, d’obstination dans le combat.
(1985-1990)
Malgré nos recherches, nous ne sommes pas parvenus à identifier d’éventuels ayants droit d’Éric Leguèbe. Nous invitons toute personne concernée à se faire connaître auprès de nos équipes afin que les démarches légales puissent être entreprises.
1. « L’un des mots les plus cons que j’aie entendus de ma vie », disait Leone. « Comme si l’on taxait de ‘‘hamburger romain’’ les films américains sur la Rome Antique », s’agaçait le metteur en scène dans ses conversations avec Noël Simsolo (éd. Cahiers du cinéma). Et d’affirmer : « De toute façon, l’inventeur du western n’est autre qu’Homère. » Le cinéaste italien avouait aussi dans ce livre ne pas « tellement aimer le western ». Léone, ou l’anti-Ford, en quelque sorte…
2. Un siècle de cinéma américain par ceux qui l’ont fait, Paris, Ifrane éditions, 1995.
3. Signalons, à propos de Ford, que les Éditions Séguier firent paraître, en mars 2015, John Ford et les Indiens d’Arno Balvay et Nicolas Cabos. Pour l’occasion, les deux auteurs partirent à Monument Valley à la rencontre des Navajos, que John Ford fit beaucoup travailler dès La Chevauchée fantastique, et rapportèrent de nombreux récits offrant un nouvel éclairage sur la filmographie du réalisateur.
4. Première grande star du western, Tom Mix (1880-1940) a tourné dans plus de trois cents films durant sa carrière. Quant au cow-boy de fiction Hopalong Cassidy, personnage créé en 1904, il a inspiré nombre de romans, bandes dessinées et films.
5. Prolifique réalisateur américain, William Wellman (1916-1975) est surtout connu pour Une étoile est née (1937) mais il a tourné de nombreux westerns, dans lesquels il mit en avant la contribution essentielle des femmes dans l’Histoire des États-Unis.
6. Ce « jeu » imprévisible des chevaux, Clint Eastwood le déplorait également dans un entretien avec François Forestier, en septembre 1985, à la sortie de Pale Rider. Dans un autre entretien avec le journaliste du Nouvel Observateur, à l’occasion de la sortie de Bird, en 1988, Eastwood envisageait le western et le jazz comme deux des rares formes originales de la culture américaine.