Description
« Je parle tout seul. Je crois même que je hurle. »
Il existait un manuscrit, quelque part. Beaucoup en parlaient, peu l’avaient vu et encore moins lu. Un texte électrique, hors norme, à la fois proustien et punk, selon la légende. Le voici enfin, revenu des limbes de l’oubli : L’Enfant veuf, unique roman d’Alain Kan, l’œuvre d’un fascinant fantôme qui hante, par son absence, la pop française.
Car Alain Kan a disparu le 14 avril 1990. Disparu au sens propre, évaporé, complètement. Sans donner d’adresse, sans laisser aucune trace, sans que son corps ait jamais été retrouvé. Il serait entré dans le métro et personne ne l’a plus revu. Avant de se volatiliser, Kan a enregistré plusieurs albums marquants, créé un personnage unique de David Bowie français, flouté toutes les frontières du sexe et du genre. Son parcours, du glam rock au punk en passant par le cabaret, a durablement influencé des artistes comme Étienne Daho, Christophe ou Daniel Darc.
Outre L’Enfant veuf, vous trouverez dans ce livre un texte biographique écrit par Philippe Roizès ainsi que des documents inédits dévoilant toutes les facettes d’un homme irréductible à une case ou à une définition. Provocant, glamour, littéraire, dérangeant et envoûtant… voici Alain Kan, le spectre rock.
Préface de Philippe Roizès.
Enrichi de nombreux documents et photographies inédits.
Alain Kan est un chanteur né en 1944, auteur de titres mythiques comme « Heureusement en France on ne se drogue pas » ou « Nadine, Jimmy et moi ». Philippe Roizès est réalisateur et auteur. Il a signé des ouvrages, des documentaires (pour la télévision ou la radio, notamment France Culture) sur des sujets variés comme Jacques Mesrine, Kery James ou encore le punk français.
« Une confession d’un enfant du siècle, une fascinante curiosité. […] Ce poème cold wave se moque de tout et de rien, sauf du style. C’est notre jeunesse qui en fait un peu trop. C’est ensemble Sodome et Gomorrhe et Le Temps retrouvé. »
« À la manière d’un Bukowski, Alain Kan plonge dans la fange et l’extase, fait se percuter les mots et les phrases […]. Étonnante résurrection d’un artiste maudit. »
« L’unique ouvrage d’Alain Kan […] connaît enfin chez Séguier une publication digne de sa folle réputation. […] Un diamant noir, poème d’écorché vif, le testament du punk français. »
« C’est une découverte. […] L’Enfant veuf plaira aux nostalgiques du Palace et d’Alain Pacadis. »
« Miracle, cet Enfant veuf existe bel et bien. Retrouvé, reconstruit, il sort chez Séguier. Et comme le texte était finalement assez court, il se vit agrémenté d’une biographie, de documents inédits, de photos rares ou oubliées, voire surgies du néant, de quoi rendre l’objet indispensable. »